ولاية المهدية. التّراث والبيئة والتنمية
Posté par amorbelhedi le 30 mai 2007
الملخص والتوصيات
ولاية المهدية. التّراث والبيئة والتنمية
Réalités Online, 29-05-2007
Développement Régional : Une expérience pertinente et prometteuse. Par Ridha Lahmar
“Le Gouvernorat de Mahdia : patrimoine, environnement et développement” est le titre d’une imposante publication bilingue éditée en 2006 (plus de 600 pages) par le Conseil Régional, la mairie et l’ASM de Mahdia. Il s’agit des actes du séminaire organisé les 24-25 et 26 décembre 2004 sous la direction de Hachemi Labaied, géographe et ancien directeur du CERES. C’est le fruit d’une expérience de collaboration originale et fructueuse entreprise par un groupe pluridisciplinaire d’universitaires à titre personnel, à l’initiative de M. Amine El Abed, à l’époque Gouverneur de Mahdia.
Le projet consiste en fait à entreprendre des travaux d’études et de recherches opérationnelles réalisées sur le terrain dans une perspective de promotion du développement régional : identifier les solutions suite à un diagnostic des problèmes et des difficultés dans un esprit de partenariat public-privé. Les chercheurs chevronnés appartiennent à diverses spécialités : géographie, histoire, sociologie, économie rurale et urbaine, géologie, biologie… souvent secondés par des doctorants, coopèrent étroitement avec les autorités locales et régionales, ont accès aux données et aux archives et bénéficient des différentes expertises des compétences et administrations régionales.
Cet esprit constructif d’ouverture de l’administration régionale sur des universitaires motivés par un apport positif commence à donner ses fruits en introduisant une dynamique dans une région à prédominance rurale qui a connu plusieurs civilisations brillantes, recèle de grandes potentialités de développement mais connaît des goulots d’étranglement qui méritent des solutions ciblées et concrètes.
Il faut dire que ce travail de recherche, qui a recueilli l’adhésion et les encouragements des différentes institutions officielles régionales, a été mené avec sérieux durant deux années avec de multiples réunions de coordination et d’évaluation et a comporté trois axes majeurs :
- patrimoine, culture et histoire,
- environnement, aménagement et valorisation,
- développement sectoriel : agriculture, industries agro-alimentaires, pêche et tourisme.
Deux acquis positifs majeurs méritent d’être soulignés au vu de cette expérience :
- l’efficacité constatée lorsqu’il y a une coopération franche et loyale entre l’Administration et des universitaires : l’essentiel consiste à privilégier l’intérêt de la région, pôle de développement tient à l’initiative du Conseil Régional pour faire appel aux compétences privées ;
- la création de la valeur et la valeur ajoutée qui se dégage des synergies lorsqu’il est fait appel aux compétences pluridisciplinaires.
Les différents ingrédients qui existent dans ce gouvernorat méritent d’être valorisés au mieux de leurs possibilités compte tenu des mutations profondes que connaît le pays et la région de Mahdia. J’en évoquerais quelques-uns à titre d’exemple. Comment créer un lien organique entre expansion touristique et hôtelière et mise en valeur du patrimoine historique et actuel afin d’enrichir le produit touristique et lui donner une identité spécifique. L’intensification des systèmes de culture et le développement de la pêche ouvrent des perspectives intéressantes devant la multiplication des industries agro-alimentaires et la promotion des exportations.
L’expansion urbaine mérite un intérêt particulier en relation avec l’émergence d’un pôle universitaire.
Il faut dire que ce travail, qui a été mené selon les règles de l’art selon une convention qui définit les droits et obligations de chacun avec remise de documents écrits, évaluation, conclusion et séminaire, a débouché sur une convention nationale établie avec le Ministère du Développement et de la Coopération internationale, qui a apprécié cette approche. Il pourrait et devrait être généralisé à d’autres gouvernorats.
On peut dire qu’une nouvelle opportunité est entrouverte pour favoriser le développement régional en identifiant les potentialités de nos régions et en libérant les énergies créatrices vis-à-vis de la recherche scientifique multidisciplinaire appliquée afin d’éliminer les entraves et les obstacles et de mettre en valeur nos régions. Il y a lieu de mentionner que cette approche a suscité des opérations de mécénat de la part d’investisseurs privés qui rivalisent pour sponsoriser les projets.
Les compétences professionnelles existent dans notre pays, nous devons apprendre à les motiver et à les fédérer.
Ridha Lahmar |
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